Âme fragmentée & recouvrement d’âme : de quoi parle-t-on vraiment ?
- Anne-lise le Maître
- 1 oct.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 oct.

Important : on me demande régulièrement si je pratique le recouvrement d’âme. La réponse est non : depuis 2025, sur ce site internet, je n'anime plus d’hypnose régressive ni de rituel chamanique. Mon travail actuel consiste à lire en profondeur les dynamiques de l’âme et les héritages invisibles (karmiques, familiaux, émotionnels) qui colorent le présent et influencent parfois des blessures ou des douleurs à surmonter ; puis à transmettre des clefs de compréhension et des pistes d’intégration concrètes et respectueuses du rythme de chacun·e.
Âme fragmentée & recouvrement d’âme : de quoi parle-t-on vraiment ?
Cet article vise à clarifier :
ce que l’on entend par “âme fragmentée” ;
en quoi consiste le recouvrement d’âme ;
ce que cela peut apporter…
et surtout, dans quels cas il vaut mieux s’abstenir, parce qu’un accompagnement médical ou psychologique doit passer en priorité.
1) “Âme fragmentée” : un langage symbolique pour décrire un sentiment de dispersion intérieure
D’où vient l’expression “âme fragmentée” ?
Racines chamaniques : selon plusieurs traditions ancestrales, après un choc ou une épreuve insoutenable, une part de l’âme “s’éloignerait” pour protéger l’ensemble. Le recouvrement d’âme (soul retrieval) vise à réintégrer cette part "perdue".
Usage contemporain : aujourd’hui, le terme est souvent utilisé comme métaphore pour parler d’un vécu de morcellement intérieur (perte de cohésion intérieure) : impression d'avoir perdu la flamme, un élan vital ou une capacité à se sentir rassemblé·e.
C’est donc un langage symbolique. Il permet de mettre des mots sur une expérience humaine : “Je me sens éparpillé·e”, “Il me manque une part de moi”, “Depuis ce choc, je n’arrive plus à me retrouver”.
En psychologie, on parlera plus volontiers de dissociation (une émotion ou un souvenir mis “de côté” pour protéger le système) ou de parts de soi (modèle IFS).
👉 L’essentiel : ce vocabulaire symbolique ne vise pas à pathologiser, mais à donner du sens à une expérience intérieure.
Comment ce vécu peut-il se manifester ?
À l’intérieur : sentiment d’incomplétude, joie en sourdine, difficultés à habiter son corps ou à retrouver l’élan créatif/affectif.
Dans les relations : attachement anxieux, évitement de l’intimité, auto-sabotage, limites floues.
Au quotidien : fatigue diffuse, agitation, ruminations, difficulté à terminer ce qui compte.
Rien de tout cela ne veut dire que “tu es cassé·e”. Bien souvent, ce sont des mécanismes d’adaptation intelligents à un trop-plein. L’enjeu est de revenir doucement au centre, par des gestes d’intégration progressive.
2) Le recouvrement d’âme : de quoi s'agit-il ?
Dans les approches chamaniques et néo-chamaniques, le recouvrement d’âme est un rituel symbolique d’intégration (réintégration de la part "perdue"). Il ne s’agit pas d’un soin médical, mais d’un cadre imaginal pour remettre de la cohérence là où il y a eu rupture.
Les grandes étapes (variables selon les traditions) :
Intention : clarifier ce que l’on souhaite “retrouver” (élan, courage, tendresse, courage…).
Entrée en état de conscience élargi : tambour, chant ou respiration.
Voyage symbolique : rencontre de la part/qualité mise à distance et invitation à son retour.
Retour & Remise : réintégration symbolique de cette part.
Intégration : temps calme, repos, récit de l’expérience, rituels simples (ancrage, écriture, repos, limites).
Comment cela peut aider ?
Redonner du sens à ce qui a été traversé.
Relancer la vitalité (envie, créativité, désir de lien).
Installer un langage symbolique et des rituels simples de soin de soi.
à titre personnel : je ne propose pas ce rituel. Mon approche consiste à éclairer les dynamiques de l’âme et des lignées, puis à offrir des pistes concrètes (ancrage, journaling, clarification des schémas) pour que chacun·e puisse libérer ses zones d'ombre et incarner la transformation sans se brusquer.
3) Derrière le terme “âme fragmentée” co-existent différents vécus : comment s’orienter ?
Le ressenti de chacun vis à vis du sentiment d'âme fragmentée peut recouvrir des réalités très variées. Voici une boussole en trois niveaux :
A) Réactivité légère (adaptative)
Fatigue de fond, limites floues, joie en sourdine…
👉 Pratiques douces : ancrage, routines, clarification des priorités, journaling.
B) Chocs modérés / deuils incomplets
Angoisses ponctuelles mais gérables, sommeil perturbé, évitements relationnels.
👉 Soutien possible par des pratiques holistiques (énergétiques, chamaniques), mais aussi par un suivi psychologique pour sécuriser l’intégration.
C) Traumatisme complexe / dissociation marquée
Flashbacks, trous de mémoire, déréalisation, conduites à risque.
👉 Ici, la priorité absolue est un accompagnement médical ou psychologique spécialisé.
🚩 Signaux d’alerte (consulter rapidement un professionnel de santé) : idées suicidaires, automutilation, épisodes psychotiques, dépendances actives, amnésies étendues, isolement extrême.
(Ces cas existent, mais ils restent minoritaires. Il est important de les connaître pour s’orienter correctement, sans dramatiser inutilement son propre vécu.)
4) FAQ express
Dois-je faire un recouvrement d’âme ?
Pas forcément. Parfois, reprendre des repères clairs (ancrage, routines, rituels simples) suffit. Dans d’autres cas, une thérapie ou un cadre plus sécurisant est préférable.
Est-ce dangereux ?
Bien conduit, le rituel en lui-même n’est pas “dangereux”. Mais il peut réactiver des émotions fortes qu’il faut savoir canaliser. D’où l’importance de la stabilisation, du pacing (aller lentement), et de l’intégration.
Que puis-je faire par moi-même si je me sens "fragmenté.e" ?
Des pratiques simples comme l’écriture quotidienne (journaling), la respiration consciente, ou des rituels d’ancrage peuvent déjà réinstaller de la continuité intérieure.
Le recouvrement d’âme guérit-il le traumatisme à l’origine ?
Pas directement. Le recouvrement d’âme est avant tout un rituel symbolique de réintégration : il aide à retrouver des qualités intérieures (élan, confiance, douceur, vitalité...) et un sentiment de continuité.
En revanche, le traitement des causes traumatiques relève d’abord d’un accompagnement psychologique ou médical adapté.
👉 Si le vécu traumatique est encore très sensible (flashbacks, dissociation, idées noires, crises d’angoisse), ce n’est pas le bon moment pour un recouvrement d’âme. L’essentiel est d’abord de stabiliser et de sécuriser ton système avec un suivi spécialisé. Le rituel, s’il est choisi, pourra se faire plus tard, comme soutien complémentaire.
En conclusion
Parler d’âme fragmentée, c’est chercher à nommer un vécu de dispersion intérieure ou de perte d’élan. Le recouvrement d’âme peut être un rituel soutenant dans certains cas, mais il n’est pas une solution universelle ni adaptée à toutes les situations.
Mon rôle aujourd’hui n’est pas de “ramener” des parts perdues, mais d’aider à comprendre les dynamiques invisibles (âme, lignée, psyché) qui colorent le présent, et influencent parfois des blessures ou des douleurs à surmonter.
Car retrouver son unité, ce n’est pas nécessairement ramener un morceau manquant : c’est aussi réapprendre à habiter pleinement ce qui est déjà là, peut-être dans l'ombre.

Qui suis-je ?
Je m’appelle Anne-Lise, et depuis près de dix ans, j’accompagne les âmes sensibles, en quête de sens ou de transformation, à mieux comprendre qui elles sont, dans toute leur complexité. Médium clairaudiente, énergéticienne, passionnée par les archétypes, les mémoires karmiques et transgénérationnelles, je t’aide à écouter ce que ton âme sait déjà mais que ta conscience n’ose parfois pas encore entendre.
Ma pratique est intuitive, symbolique, et profondément respectueuse de ton rythme. Je ne cherche pas à te « guérir » à ta place, mais à te transmettre des clés pour que tu puisses incarner ta transformation en toute autonomie.
Sur ce blog, tu trouveras des outils, des réflexions, des rituels et des pratiques pour t’explorer avec douceur, lucidité et poésie.